Protection sociale

Les troubles bipolaires étant des affections graves, ils vont engendrer des périodes de cessation d’activité et/ou d’hospitalisation.

À l’issue de certaines d’entre elles, le médecin psychiatre va proposer la reprise sous forme de mi-temps thérapeutique. Il s’agit d’une reprise à mi-temps où le salarié convalescent perçoit également des indemnités journalières. C’est la Sécurité Sociale qui donne son accord sur le mi-temps, le montant et la durée des indemnités journalières. L’employeur ne peut, en principe, s’y opposer. S’il refuse, le bipolaire convalescent est en droit de prolonger son arrêt de travail à temps complet.

L’affection de longue durée (ALD)

Le trouble bipolaire fait partie d’une liste de 30 pathologies considérées comme nécessitant un traitement prolongé et coûteux ouvrant droit à l’exonération du ticket modérateur. Sur demande du médecin traitant le droit à bénéficier de l’ALD est accordé à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

Le congé de longue durée (CLD)

Disposition spécifique aux fonctionnaires permettant de bénéficier du plein traitement (trois ans ou cinq ans si la maladie est contractée dans l’exercice des fonctions puis du demi-traitement (deux ans ou trois ans dans les mêmes conditions)

Pension d’invalidité

Lorsque l’arrêt maladie se prolonge (en général 3 ans) la Sécurité Sociale met le malade en invalidité : elle supprime les indemnités journalières pour verser une pension calculée en fonction de l’ancien salaire.
Attention : la pension n’empêche pas de retravailler mais le cumul pension plus nouveau salaire ne doit pas être supérieur au salaire de référence. La pension d’invaliditité se répartit en 3 catégories en fonction de la gravité de l’affection.

L’allocation Adulte Handicapé ou A.A.H

Certaines personnes, notamment les jeunes n’ont pas de salaire de référence parce qu’ils n’ont pas ou pas assez travaillé. On leur versera une garantie de ressource l’A.A.H.
Attention : la pension d’invalidité et/ou l’A.A.H sont des garanties de revenu mais en aucun cas elles ne donnent droit à un reclassement professionnel.
Ce dernier s’effectue par le biais de la MDPH

La MDPH, (Commission Technique de Reclassement), donne droit au statut de Travailleur Handicapé permettant, en principe, une priorité de réemploi. Le statut de Travailleur Handicapé ne garantit aucune ressource. C’est pour cela qu’il est souhaitable de cumuler une pension d’invalidité et d’être reconnu Travailleur Handicapé.

Enfin, si la MDPH reconnaît que le handicap est égal ou supérieur à 80% elle attribuera une carte d’invalidité qui permet à son bénéficiaire de disposer d’un demi part fiscale supplémentaire.