Assumer sa maladie

Toutes ces recommandations peuvent paraître théoriques et astreignantes, inutiles si on les considère pendant une phase maniaque, inaccessibles si on les considère en phase dépressive.

La maladie bipolaire est, avec les conduites addictives (toxicomanies, alcoolisme, boulimie…), une des maladies psychiatriques où l’action personnelle du malade est au moins aussi importante que le traitement médicamenteux et l’aide psychothérapeutique.

Il faut suivre tout un processus d’apprentissage pour vivre avec sa maladie.

  • Tout d’abord accepter le diagnostic de maladie psychiatrique chronique.
  • Puis connaître les troubles bipolaires par des lectures, des conférences, des questions aux médecins, des témoignages d’autres malades.
  • Prendre conscience de la gravité de sa maladie, des conséquences sur l’entourage.
  • Ensuite s’observer soi même en se prenant comme objet d’étude.
  • Se retracer son histoire en repérant les phases maniaques, les phases dépressives, les intervalles libres.
  • Se remémorer les conséquences néfastes des épisodes maniaques, la souffrance des phases dépressives.
  • Établir une description de soi et de son comportement pendant les phases d’intervalle libre et qui sera pris comme étalon de sa « normalité ».
  • Ne pas vouloir se maintenir en permanence dans une légère hypomanie euphorisante.
  • Analyser les faits qui ont pu provoquer les virages maniaques ou dépressifs.
  • Mettre en place des « clignotants d’alarme » qui vous sont propres et qui seront le signal de l’apparition de ces situations qui vous font pivoter ou descendre.
  • Se fixer des objectifs simples, modestes mais précis de ce qu’il faut faire ou éviter.
  • Demander l’aide de l’entourage et du médecin pour établir ce bilan et s’assurer de leur aide active dans certaines conditions.