Le fait de vivre avec quelqu’un que l’on sait porteur d’une maladie psychiatrique ne vous transforme pas pour autant en infirmier ou en psychothérapeute !
Les patients atteints de troubles bipolaires ont très souvent une personnalité très riche, créative, sensible et évidement changeante. Les « intervalles libres », c’est à dire entre une phase dépressive et une phase maniaque sont heureusement de plus en plus longs grâce aux traitements. La vie avec un « bipolaire » peut s’apparenter plus à une aventure affective mouvementée, avec ses peines et ses joies qu’à un pénible accompagnement thérapeutique.
Lors des phases maniaques ou dépressives, votre comportement patient et adapté sera aussi précieux que les médicaments. Le principal étant surtout de ne pas vous laissez entraîner à réagir avec violence ou désespoir. Profitez des intervalles libres pour parler avec sérénité de la maladie et établir « un contrat thérapeutique » en accord avec le psychiatre et/ou le psychothérapeute afin de définir l’attitude que le patient attend de vous lors des différentes phases.
En dehors des crises manifestes, que vous aurez appris à repérer, il vous faut respecter le caractère, la personnalité, les opinions, les variations d’humeur quotidienne due à des événements extérieurs et qui nous affectent tous.
Le pire serait d’être en permanence « sur son dos » pour le surprotéger, le tyranniser pour qu’il prenne bien ses médicaments et considérer que son moindre comportement est maladif. N’invoquez pas, au moindre différent avec vous, « ses nerfs » ou « son délire » pour avoir le dernier mot..